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Les notes de Logan.

Notes, page 5.

Nous arrivons à Dxun, sous la pluie, après un voyage fatiguant. Durant notre voyage, nous avons appris que la situation à Dxun n'était pas des plus stables. La ville serait bientôt à court d'argent, les brigands n'attendent plus que les premiers signes de faiblesse au sein de la garde pour faire régner la terreur. Enfin, un détail qui a son importance, la ville est sous le coup d'un couvre-feu après huit heures du soir.

Je ne sais pas où habite Yirrionne. Eldon a la bonne idée de demander aux commerçants. Yirrionne étant une très jolie barde, il est improbable qu'elle soit passée inaperçue. Effectivement, les marchands savent où elle habite. Nous nous rendons à sa maison. Elle n'est pas là. Nous l'attendons. Elle rentre vers six heures du soir avec un panier plein de légumes. Dès qu'elle me voit elle le laisse tomber et se jette à mon cou. Elle est aussi jolie que dans mon souvenir.

Elle nous fait rentrer chez elle. Elle n'a pas l'air d'aller bien. Je lui explique comment nous sommes arrivés chez elle. Elle semble savoir pourquoi. La mort de Kaeg ne la surprend pas. Une fois banalités échangées elle m'explique que son mari a été capturé et déclaré fou. En fait, il aurait loué ses services à un groupe de marchands qui s'oppose à la gestion du conseil municipal. Ce dernier aurait une tendance à peine dissimulée à éliminer ses ennemis. En tout cas, son mari est dans l'asile de Dxun et je pense que nous allons aller le chercher.

Nous posons le matériel superflu chez Yirrionne et partons en reconnaissance. L'asile est un grand bâtiment assez austère. Il est entouré de hauts murs difficilement franchissables. De plus, il y a de nombreuses patrouilles de gardes. Il est géré par les Soeurs des Malades, une branche du temple d'Aurell. Nos discussions avec les résidents du quartier nous apprennent que les malades seraient victimes d'un virus et que, pour éviter sa propagation, les contacts avec l'extérieur sont limités au strict nécessaire.

Les portes de Dxun Les portes de Dxun
Image: © Gerwin Broers

Il semble donc difficile d'y rentrer par la surface. Je propose donc, si possible, d'y accéder par les égouts. Nous soulevons une bouche d'égout dans une ruelle. Je crois que c'est la seule chose qui est la même dans toutes les grandes villes. Leurs odeurs enchanteresses. A une dizaine de mètre de l'entrée nous sommes bloqués par une grande grille en fer, un peu rouillée. Elle est fermée à clef. Je pense que les petits malins du groupe n'auront aucun mal à passer cet obstacle.

Nous rentrons donc chez Yirrionne. Mes compagnons se préparent. Je vais rester ici avec Yirrionne et Thogrin. Il faut dire que la discrétion n'est pas vraiment notre fort. Nous avons passé la nuit à parler. Yirrionne nous a raconté ce qu'elle était devenue, qui est son mari. J'apprends aussi où est le reste de mon ancien groupe.

Au milieu de la nuit, le groupe revient. Ils sont terrifiés. Laïla n'est pas avec eux. Ils expliquent rapidement qu'il y avait du sang et qu'elle a été emportée au sous-sol. D'après eux, les malades sont morts. Ils n'ont trouvé aucune trace du mari d'Yirrionne. Elle s'effondre en pleurant.

Je ne sais pas ce qu'il y avait dans cet asile, eux non plus. Pour ce que j'en ai compris, ils sont rentrés par les égouts, ils ont exploré la moitié du rez-de-chaussée. Les pièces étaient vides. Pas de traces des Soeurs, juste quelques gardes qui patrouillaient. Laïla a voulu lire des documents dans un bureau. Elle se serait retrouvée au milieu d'une marre de sang qui lui grimpait dessus. Elle a fuit en courant, les gardes l'on attrapée et emmenée au sous-sol dans une grotte creusée à même la roche.

Ils ont vraiment eu très peur. Yirrionne pleure beaucoup. Je range ses affaires. Nous partons demain à l'aube. Elle va venir avec nous.