Je suis arrivé dans la cabane de la sorcière quelques minutes avant Frauth. J'ai à peine eu le temps de libérer Yirrionne qu'il a fallu que je m'explique avec lui. Je n'ai pas hésité à l'attaquer. Les membres de nos groupes nous ont regardé sans rien faire. Yirrionne avait l'air de s'y attendre. Je me contente, pour la forme, de demander à Frauth où elle est. Il me répond qu'elle est morte et qu'il ne me dira jamais (pour les quelques secondes qui lui restait à vivre) où elle est. Je le mets donc à mort. Aramil vient récupérer son épée, personne ne proteste. Silk essaye de fouiller le cadavre, mais Glafidiel s'y oppose. Pour finir, Eldon vient me voir pour me dire que Glafidiel lui a expliqué que ce que je cherche est à la nécropole d'Amhestakan.
Je remercie Glafidiel et sans plus traîner, nous nous mettons en route. Vingt jours de marche nous séparent d'Amhestakan. Je dois avouer que je m'attendais à ce qu'Efira soit morte. Le comportement d'Yirrionne et sa façon d'éviter le sujet me le laissaient présager.
Cela fait douze jours que nous sommes partis. Tout ce passe bien, demain nous arrivons à Aurell la Paladine, nous pourrons nous ravitailler. J'ai parlé avec Yirrionne, elle compte rentrer à Dxun, je pense que nous nous séparerons demain. Elle m'a aussi expliqué qu'Efira était morte au court d'une escarmouche, il y a quelques années de cela. Je pense qu'elle sait ce que je compte faire.
Aurell la Paladine me rappelle toujours les mêmes mauvais souvenirs. Yirironne nous dit au revoir et s'en va. Le groupe en profite pour faire des emplettes. Nous prenons quelques renseignements sur la nécropole. Ainsi nous apprenons que les nains qui la bâtissent, sont en grève. Cela risque d'être problématique.
La nécropole d'Amhestakan
Après huit jours de marche, nous voici sur les terres du seigneur Yelin. C'est sa famille qui a commencé à faire construire la nécropole il y a quatre siècles de ça. Un joli joyau souterrain où les riches aventuriers de toutes parts se font enterrer. Enfin, pour le souvenir que j'en ai gardé.
Les bâtisseurs, une compagnie d'une centaine de nains, sont bien en grève et bloquent tous les accès à la nécropole. Le seigneur Yelin aurait décidé de diminuer leur paye de vingt pourcent sous prétexte d'un nouvel impôt pour financer la guerre.
Le groupe propose d'aller voir les nains. Je n'ai aucune idée, elle m'obsède complètement. Je ne pense à rien d'autre, je suis incapable de me focaliser sur la situation présente. Nous partons donc en direction de la nécropole qui n'est qu'à trois heures de route.
Le campement des nains entoure la nécropole. Elle n'a pas été endommagée visiblement. Par contre, toute personne s'approchant de l'entrée se voit renvoyée d'où elle vient par de solides nains. Le groupe va discuter avec les gardes. Ils apprennent que les nains ne reprendront pas le travail avant d'avoir été payé.
Devant cet évident blocage, nous décidons d'aller voir le seigneur Yelin. Sur la route nous croisons d'abord un convoi de ravitaillement qui s'en va vers la nécropole. Il est fièrement défendu par une vingtaine de nain. Puis, nous croisons une troupe d'homme en armes. Nous leur demandons ce qu'ils vont faire. Ils nous répondent qu'ils vont assiéger la nécropole. Le conflit s'envenime. Le groupe décide de suivre les gardes.
Nous sommes de retour à la nécropole, la nuit commence à tomber. Les nains ont instauré des tours de garde et commencent à amener des torches à l'extérieur du camp en prévisions de la nuit.
Des renforts humains arrivent. Ces-derniers se disposent en cercle autour de la nécropole. Ils installent des poste de surveillances à intervalle régulier. Il doit y avoir cent cinquante hommes en tout. Silk va voir le capitaine en charge de cette opération et lui propose ses services. Ce dernier accepte de lui donner une jolie somme contre l'incendie des réserves de nourritures des nains. Silk accepte, Eldon se propose de l'aider contre la moitié de la somme. Je les mets en garde, mais il ne m'écoute pas. Durant la nuit, Silk tuera un nain et mettra le feu à un des deux dépôts de nourriture. Eldon n'aura pas le courage de rentrer dans le camp.
Le lendemain, les nains se préparent à charger les hommes. Pour cette occasion, ces derniers se sont retranchés derrière une barricade. Aramil n'est pas vraiment près à assister au massacre sans rien faire, il prend Eldon, saute sur son cheval et part en direction de la cité du seigneur Yelin.
Quelques heures plus tard, ils reviennent avec une lettre du seigneur Yelin garantissant qu'il payera les nains rapidement s'ils se remettent au travail aujourd'hui. Les nains acceptent. Un chariot d'or arrive dans l'après midi. Pour le convaincre, ils auraient expliqué au seigneur Yelin que la destruction de la nécropole par les nains serait du plus mauvais effet sur sa réputation à la cours.
Quoi qu'il ne soit, nous rentrons dans la nécropole. Elle est toujours aussi imposante et magnifique. Rapidement, nous nous mettons en quête du caveau d'Efira. Il est dans une galerie creusée il y a quatre ans. Une imposante dalle sert de porte. Il est clairement impossible de la soulever, même à cinq. Il faut prendre du matériel aux nains. Nous attendons donc la nuit. Quand les derniers nains remontent, j'en interpelle un et je lui explique que j'ai vu des gens rôder près du tombeau d'Efira. J'espère qu'il dira à la garde d'être vigilante.
Nous volons donc de grandes barres de fer et des pierres pour faire levier dans un dépôt de tailleur de pierre. Une chance que les plus bas niveaux de la nécropole soient encore en travaux.
Après une bonne demi-heure d'effort, nous arrivons à soulever la dalle d'une vingtaine de centimètres. Je passe en dessous, Eldon me suit. Enfin, je suis avec elle. Eldon cherche un artéfact ... je profite d'un craquement pour lui faire peur et le forcer à sortir de cette tombe. J'envois valser les cales qui supportaient la porte. Elle retombe dans un lourd fracas. Je suis dans le noir, avec elle. De l'autre côté, j'entends les gardes qui « évacuent » ma compagnie. Ils ont beau leur expliquer que je suis à l'intérieur, rien à faire, je ne fais pas de bruit. Les nains de rouvrirons pas ce caveau.
J'ai allumé les quelques bougies que j'avais avec moi. Je fais brûler de l'encens en écrivant ces dernières notes. Dans quelques minutes je boirai le poison. Je pense que je vais aller ranger mes affaires dans un coin et ensuite je te rejoindrai.